1. |
On s'entend plus
03:07
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Y'a eu d'abord la chaine hifi
Et sa musique un peu trop forte
Puis le voisin s'y est mis
En travaux pour blinder sa porte
Les coups d'perceuse pour l'étagère
Et le tout qui s'casse la figure
Renaud dirait "un boucan d'enfer"
Un bruit qui nous fait la vie dure
Et nous, on s'entend plus.
On s'entend plus.
Alors qui du tonnerre urbain
Ou du silence de nos coeurs
A fait qu'on entend plus rien
Que l'écho de nos petites peurs
Amplifiées comme à une manif
Elles se chauffent et se larsennent
Nos yeux ouverts comme des canifs
Encaissent des lacrymogènes
Et nous, on s'entend plus.
On s'entend plus.
Et puis tu gueules et puis je crie
Comme si les murs absorbaient tout
Et puis le voisin s'y est mis
On braillait tous les trois du coup
Lui voulait qu'on baisse le volume
On a hurlé qu'on l'emmerdait
Nos coeurs trop lourds comme des enclumes
Je crois qu'on a failli s'marrer
Et nous, on s'entend plus.
On s'entend plus.
Enfin le vacarme a cédé
On avait plus vraiment de voix
Nos coeurs battants tout étouffés
Rythment les chutes des bouts de bois
Quand on démonte nos étagères
Qu'on voit qui garde la perceuse
Le silence occupe tout l'air
De nos valises plus amoureuses
Et nous, on s'était plu.
On s'entend plus.
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2. |
Je peux sourire
02:59
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Y'a comme un truc léger qui m'fait voir le monde à l'endroit
Y'a comme pas de mots... elle a comme un p'tit air de toi
Y'a comme une fin de vie, la fin des loups
Y'a comme un début d'appétit qui fait que tout tient debout
Y'a ton chemiser trop léger pour le passage à l'heure d'hiver
Tout le bistrot a l'air penché... ou c'est l'contraire...
Je m'agrippe à un café, pour pas tomber de ma chaise
Je fais le malin ouais... mais j'suis pas tout à fait à l'aise
Mais j'peux sourire !
Rempli à ras bord de nos amours crevés
Je peux sourire
Ouais ! J'me rappelle comme on fait !
Y'a comme du simple étalé sur la table
En fond sonore un refrain pop comme un drapeau planté
Les mots de plus de trois syllabes confinés dans un cartable
Avec un scellé qui dit "ne pas ouvrir avant Janvier".
Et je peux ressentir à nouveau !
Souffler le mal, souffrir le beau, qu'ça foute un bordel sous la peau
Avec du charbon dans les veines comme autant d'regrets sous les doigts
Mon coeur aura redémarré autant de fois qu'il a calé, t'y crois ?
Je peux sourire !
Rempli à ras bord de nos amours crevés
Je peux sourire
Ouais ! J'me rappelle comme on fait !
Les mots deviennent tout léger
Ca devient facile à poser
Et puis ça fera moins de bruit
Au cas où ça tombe à côté
Et c'est là devant mes yeux
L'origine de toutes les histoires
Il faut bien que les clichés
Naissent quelque part
Je peux sourire !
Rempli à ras bord de nos amours crevés
Je peux sourire
Ouais ! J'me rappelle comme on fait !
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3. |
Le sas
03:41
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Pourquoi je te raconte ça au p'tit matin ?
Je dois avoir besoin de tout remettre à plat
Avec nos deux cuites dans les bras
Et puis toi t'écoute bien
Enfin t'écoute et puis t'es là
Tu dors pas ?
Je continue alors
Tu me dis quand tu dors
Je te refais pas l'histoire
Tu sais comment tout a foiré
Et j'te promets, je me répare
Tiens, j'arrive même à en parler
Avant d'aller écrire la suite
T'as raison, j'dois vider mon sac
Avec le privilège de l'âge
J'avais un supplément bagage
Quatre mois de merde
Mais t'es toujours là copain
Les gars comme toi je te jure
Je me les souderais sur la main
J'ai pissé les larmes qui m'restait
Et puis j'ai remonté mon froc
J'marche en chaussettes sur le carrelage mouillé
Et ça fait ploc
J'me suis tellement apitoyé
Déjà tellement vidé de verres
Qu'il me reste qu'à jeter
Quoi ? Un cubi à la mer
J'voudrais faire marcher l'assurance
Y'a tromperie sur la marchandise
Sans loi qui protège les naïfs
Des choses qu'on leur a promises
Elle m'a tout bousillé, ouais
Pour pas arranger ma poisse
Les crises d'angoisses
Sont pas couvertes au SAV
Un jour ma femme je la trouverai
En haut d'une montagne en or
Bien pourrie à escalader
Pour voir si elle fait des efforts
R Entre les vies y'a des sas
J'm'essuie les pieds depuis des mois maintenant
Avant d'écrire la suite, je ressasse
Et ça y est, j'crois ma semelle fout le camp
Je ressasse... Je ressasse... Je ressasse...
T'as raison, l'ami
Je sors de cette salle de bain
J'vais chercher la vie
J'crois qu'elle traine dans les cafés pas loin
Et puis ça fait du bien
D'user le temps normal
C'est bourré de lieux communs
Mais les chagrins sont très banals
Le vent souffle un peu fort
J'me retrouve l'orgueil à vif
A mendier le coeur dehors
Le verbe pas très créatif :
Je fais la manche pour une caresse
Ou un ticket pour câliner
Si j'ai le coeur taillé en pièces
Ca en fait plus à partager
J'étais riche, hier
Mais le vent tourne bien vite
Je fais le tapin, ouais c'est clair
Mais cette fois c'est moi qui invite
Evidemment qu'j'ai peur
Vu qu'on permet à l'univers
De faire des filles aussi jolies
Et du rejet une arme de guerre
J'ai pas grand chose à leur dire
Pourtant tu sais j'suis un bavard
Les mots bavent dans mes soupirs
Mais le silence se fait buvard
Ca doit faire trente ans
Que la soirée patine
Côté musique c'est navrant
C'est le même connard aux platines
Qui nous refout les plus grosses pives
Des années 80
Et c'est la même lessive
Depuis qu'je m'en souviens
Et puis je suis plus assez torché
Pour oublier les deux rateaux
Que je viens de me manger
A peine deux gorgées plus tôt
Putain la vie, la vraie
Elle commençait pourtant bien
Mais c'est une sacré soirée
De merde sur la fin
R Entre les vies y'a des sas
J'm'essuie les pieds depuis des mois maintenant
Avant d'écrire la suite, je ressasse
Et ça y est, j'crois ma semelle fout le camp
Je ressasse... Je ressasse... Je ressasse...
Allez, viens, j'te cause
Peut-être qu'à force de fuir tout
On trouvera quelque chose
A laisser derrière nous
Peut-être qu'on trouvera
Une raison à nos perruques
Qu'à tout jeter dans un tas
On finira par regretter un truc
A moins qu'ce soit pas fini
Qu'il y ait une deuxième manche
Qu'on s'en fout, on fait du ski
Par dessus l'avalanche
Prépare tes cartes mémoires
Ca fera de belles images
Au pire, on meurt sans victoire
Mais l'aura d'la gueule le carnage
Allez copain
Viens là qu'on s'détériore
Quitte à s'écraser demain
Ce soir, on est des météores
R Entre les vies y'a des sas
J'm'essuie les pieds depuis des mois maintenant
Avant d'écrire la suite, je ressasse
Et ça y est, j'crois ma semelle fout le camp
Je ressasse... Je ressasse... Je ressasse...
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4. |
La chute
03:14
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Tu sais, j'adore les amandes
Evidemment là tu vois pas encore le rapport
J'en bouffe plein, j'en redemande
Cela jusqu'à ton inconfort
Tu sais, ces minutes où j'existe pas
C'est comme tomber sur une amande amère
Ma fierté s'y habituera
C'est chiant à avaler, mais c'est pas boire la mer
Je parle peu ou pas
Le temps de digérer
Ces petits moments où t'es pas là
Où t'es pas là alors que t'es juste à côté
Les amandes font ma gourmandise
Mais toi t'es un petit peu de tout
Autant de ces noix que l'on brise
Que de merveilleuses cajou
Le goût d'amande pourri
Traîne dans mon palais pâteux
Quelques gorgées d'ambrée,
N'y changent rien, c'est con
Et puis tu me souris
Avec tes yeux amoureux
Et je me ramasse le portrait
Dans un tas de cartons
Quand t'as besoin de place dans ta nuit
Et que je campe contre ta rive
Que tu me pousses à l'autre bout du lit
Je te fais la gueule comme j'y arrive
Je voudrais faire une bonne grosse tronche
De manière plus sérieuse et franche
Mais avant même que je ne bronche
Notre frontière n'est plus étanche
Je tourne le dos à ton bastion,
L'air de "j'm'en bats les amygdales"
Mais par je ne sais quelle incantation
Je me retrouve en diagonale
Mes pieds sont des putes
Qui s'offrent aux plus charmantes
Et pas de bol pour ma timide lutte
Tes jambes sont leurs meilleures clientes
Et tu reviens me rassurer
D'une très simple caresse
Et pris au dépourvu
Dans tes bras amoureux
Je me prends les pieds
Dans un paillasson de tendresse
Et me vautre le cul
Sur ton câlin délicieux
Hé tu sais ma chérie
Hé tu sais mon amour, ma belle
J'ai pas le mot assez joli
Alors je traine le nez au ciel
Pour t'en cueillir un idéal
J'y travaille d'arrache-plume
Un courant d'air dans l'encéphale
Deux trois poèmes contre un rhume
Comme il est drôle et joli
Qu'une touche de culot
Que deux poignées de poésie
Donnent un pareil tableau
Couvert de questions à la craie
Et c'est comme si j'avais treize ans
En course d'orientation, bourré
Et la carte est en allemand
On se perd dans le thème
On dit des trucs tout drôle
De peur qu'on foire
On fait des détours
Et tu me dis que tu m'aimes,
Tout contre mon épaule
Je me mange un trottoir,
M'étale en plein dans ton amour
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5. |
Les déserteurs
02:58
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Je te laisse avec un brin d'aigreur
Que je veux pas laisser reproduire
Pas terminer en mort de peur
En mort-vivant en mal de pire
Y'aura un goût de reviens-y
Et puis de réflexe de survie
Qui me supplie de me barrer
Quand on me crie de regretter
J'essaierai de pas faire la gueule
Je dis pas qu'j'y arriverai
Mais je terminerai pas le puzzle
Si y'a rien qui veut rentrer
Je vais trouver où poser mes pieds
Réinventer l'eau tiède !
Et piquer les oeufs du fermier
Plutôt que d'attendre qu'il m'aide
(Refrain)
Salut les déserteurs
J'ai fini de combattre
Je laisse enfin aux autres
La joie de se plier en quatre
Salut les déserteurs
J'm'en viens grossir vos rangs
Elle va être bien belle
Notre armée de fainéants
Si t'as pas encore réussi
Au moins tu t'es fait ton trou
T'as préféré resté assis
Sans planter un clou
Tu vois la gueule de nos cabanes
Avec notre ego comme toiture
On a beau trimer comme des ânes
Ca prend la flotte, j'te jure
C'est pas la taille des épaules
Qui créera la différence
Mais c'est savoir se prendre des taules
Et p'tit à p'tit, bah tu avances
Et ça te foutra le bide en deux
Quand tu marches plus hé bien tu roules
Moi j'ai crevé mes pneus
Et je m'écroule
(Refrain)
Je lève mon chiffon blanc
A la gloire des perdants
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6. |
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Salut,
Qu’est-ce que tu deviens ?
Je suis dans un train
Direction les étoiles
Tu sais,
Depuis mon départ
Je pense beaucoup à toi
C’est pas un hasard
Si mon petit coeur tout froid
Parcourt mon répertoire
Et me ramène à toi
Tu sais j’ai changé
Je suis célibataire
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Le train vient d’arriver
Redonne moi ton adresse
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Ma belle,
J’te dois des explications
J’ai eu peur de souffrir
C’était plus que l’amour, c’était la passion
C’est pour prévenir la routine, entretenir le mystère
Que je t’ai pas répondu depuis l’année dernière
Tu sais j’ai changé
Je suis célibataire
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
J’ai retrouvé ta rue
Envoie le digicode
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Tu es mon rêve (n’aies pas peur)
Tu es mon absolu (je t’aime)
Tu es ma déviance mortelle
Cyclone, tempête, ouragan (horizon)
Rose des vents, mouche
Tu es mon voyage (ohé ohé capitaine)
Moldavie
Tu es celle qui fait mouche (horizon, vole, bzzz)
Et quand il n’y a plus d’espoir dehors
Quand je regarde ce ciel émacié
Je me rends compte de toi
De ta direction
Tous les éléments sont à tes pieds, l’eau, la terre, le feu, l’amour
Tout est évident
Tu es là, je suis là, nous sommes là, aime-moi
Je t’aime
Merci
Tu sais j’ai changé
Je suis célibataire
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Ton voisin m’a ouvert
Je suis devant ta porte
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Est-ce que tu peux ouvrir ?
Je t’aime.
S’il te plait.
Tu sais j’ai changé
Je suis célibataire
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Tu sais j’ai changé
Je suis célibataire
Maintenant je suis prêt
A me contenter de toi
Pour faire l’amour…
Pour faire l’amour…
Gratuitement.
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Hector ou rien Geneva, Switzerland
Hector ou rien c'est un projet de chanson, un peu poétique, un peu pop, un peu basé sur Genève.
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